Texte : Tout le principe de la projection cinématographique repose sur ce système de boucles. La bobine réceptrice est entraînée par son axe, de façon à ce que le film s'enroule dessus. Un débiteur, ou deux suivant les projecteurs, assure un mouvement de façon à ce que le défilement du film soit régulier. Seulement voilà : chaque image doit être projetée arrêtée. Le film arrive donc dans le couloir de projection, celui qui contient la fenêtre trouée, et il est immobilisé pendant que la lumière le traverse pour que l'image passant à travers l'objectif s'affiche sur l'écran. Puis un dispositif d'obturation occulte la lumière pendant qu'une griffe attrape le film et le fait avancer d'une seule image. L'obturateur découvre alors la fenêtre et cette image est à son tour projetée. Pour que le mouvement parfaitement régulier du film soit transformé en un mouvement saccadé image par image, deux boucles sont faites, une avant la fenêtre et l'autre juste après, de façon à ce que le film soit libre d'avancer image par image dans le couloir de projection et, au contraire, très régulièrement avant et après. C'est un peu comme dans une machine à coudre, si vous ne faites pas passer le fil dans des guides il casse net. L'idéal serait que vous trouviez la notice du projecteur, ou d'un modèle très voisin, car Silma fabriquait les projecteurs Bauer "économiques" et que vous la suiviez scrupuleusement. Il y a d'abord une procédure de chargement du film où il est conduit jusqu'à la bobine réceptrice, puis le système d'entraînement est libéré pour que le film défile de façon saccadée en formant les deux boucles.
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